Retrouver la connexion à soi
Est-ce que cela vous arrive de vous sentir déconnecté de votre corps, de votre senti ? De chercher à combler un besoin avec de la nourriture, de l’alcool ou d’autres choses ?
Qu’est-ce que la connexion à soi ?
C’est lorsque nous sommes présents à nous-mêmes et que nous sommes capables d’accueillir l’inconfort comme le confort.
Nous avons tendance à vouloir fuir toutes les sensations inconfortables en nous distrayant avec toutes sortes de choses extérieures comme la nourriture, la drogue, l’alcool, le magasinage, le sexe, le contrôle… Plus notre tendance au contrôle est grande, plus notre insécurité intérieure est grande.
Nous pouvons passer la majorité de notre vie à avoir peur de ressentir ce qui est.
La meilleure façon de se connecter à soi est de faire face à nos ressentis, même si nous trouvons que c’est trop inconfortable. Si nous n’y faisons pas face, ces émotions vont rester dans notre énergie, et un jour nous allons nous retrouver à la même place. Cela peut prendre 40, 50, 60 ans, avant de comprendre que fuir nos ressentis n’est pas la solution à une vie épanouissante. Nous pouvons nous tenir occupés pendant longtemps pour ne pas sentir.
Cependant, c’est le chemin pour être en connexion à soi, faire face à nos émotions, à ce qui est dans le présent. Alors, à ce moment-là, nous permettons à la transformation de se produire.
Nous devons apprendre à être bien seuls avec soi-même et à construire une intimité avec soi.
Est-ce inconfortable au début ? Oui, bien sûr !
Personnellement, je trouve que c’est bien pire de vivre pendant des années sans être qui nous sommes réellement.
Permettre cette connexion permet de connaitre sa vraie nature et de vivre une dynamique différente dans nos relations amoureuses, avec nos collègues, avec l’argent et notre façon de voir le monde. Nous pouvons nous sentir seuls même lorsque nous sommes en compagnie d’autres personnes.
Mais lorsque nous sommes connectés à soi, nous nous rendons compte que nous n’avons besoin de personne pour être heureux. Nous sommes, c’est tout.
Nous ne pouvons pas nous connecter avec les autres si d’abord on n’a pas de connexion à soi-même !
Il y a plusieurs façons de se connecter à soi. Je dirais que la principale est d’être présent à ce qui se passe à l’intérieur de soi au moment présent et de vivre ce moment au lieu de chercher à vouloir le contrôler dans l’action ou de changer par l’extérieur de soi. Ce n’est pas facile au début, cependant apprendre à accueillir, accepter, reconnaitre ce qui est en nous permet la transformation.
L’énergie de nos émotions reste en nous même si nous essayons de les ignorer, de les rejeter. En fait, cette énergie a besoin d’être entendue et vue.
Ex. : Je me sens seule, alors je pense que pour me sentir mieux et ne plus me sentir seule, je dois avoir un partenaire amoureux ou être entourée de gens. Par contre, si cet état ne vient pas de l’intérieur, elle va revenir rapidement. Je ne me sentirais pas satisfaite, et pour combler ce malaise, je vais peut-être manger plus, boire de l’alcool, utiliser des drogues, avoir des relations sexuelles avec plusieurs partenaires, pour chercher cette connexion que je ne sens pas avec moi-même.
Le chemin vers la connexion est de plonger complètement dans cette sensation au lieu de la fuir.
Nous devons apprendre à sentir nos émotions, à accepter les moments d’inconfort.
Parfois, nous pensons qu’il faut absolument s’éloigner de ce senti pour aller mieux. Nous avons peur que cela dure toujours, mais en général après l’avoir accueilli et accepté, l’énergie se transforme par elle-même.
Si je ne m’en occupe pas, que je résiste et que j’essaie de combler ce sentiment de solitude de l’extérieur, je ne serai jamais satisfaite. J’aurai ce sentiment de connexion peut-être pour quelques instants, mais ce sera une illusion, un moment qui ne va pas durer parce que cela ne vient pas de l’intérieur.
Tandis que, si au lieu d’essayer de combler ce sentiment d’être seul, je rentre dedans complètement. J’accueille ce sentiment, je le laisse prendre toute la place dans mon corps, je respire dedans et même je l’amplifie. Pour la première fois, cette partie de moi va se sentir vue, entendue, aimée, et c’est comme cela qu’elle va se transformer. Toutes les parties de moi qui ont besoin d’être vues vont se manifester tant que je ne les aurai pas accueillies.
Et vous savez surement que tout ce à quoi l’on résiste persiste. Alors, même si nous essayons de fuir cette émotion qu’on ne veut pas par l’extérieur et bien elle va rester même si nous essayons de la cacher.
Le chemin le plus rapide pour se sentir connecté est de vivre cette émotion. Et éventuellement, cette sensation d’être seule va se transformer en un sentiment de complétude.
Mon expérience avec l’extérieur va changer, et je vais rayonner.
Je ne chercherais plus à le combler à l’extérieur de moi. Parce que lorsque nous ne sommes pas connectés à soi, qu’importe le moyen que nous prenons pour nous distraire, nous ne sommes jamais satisfaits. Peut-être pour un moment, nous allons avoir l’impression que oui, mais cela va nous rattraper et nous allons revenir à la case départ. Nous étions juste distraits pour ne pas sentir.
Lorsque nous nous permettons de vivre la solitude, nous nous permettons de nous rencontrer, de connaitre notre vraie nature, d’apprendre à nous aimer et nous accepter tels que nous sommes.
Être en connexion à soi nous permet de créer et de vivre une vie magnifique et satisfaisante, parce que nous savons qui nous sommes.
Lorsque nous commençons à nous connecter à soi et bien nous voulons plus de soi.
Après avoir accueilli l’inconfort de ce qui se passe en nous, l’énergie se transforme. Nous pouvons maintenant mettre l’énergie sur ce que nous voulons vivre.
Par exemple, si je veux me sentir complète, sans ressentir le manque ou l’absence de l’autre, je me connecte à moi.
Prenez quelques instants pour imaginer cette sensation de complétude, d’être complet. Fermez les yeux et prenez le temps de vraiment ressentir ce qui se passe en vous lorsque vous sentez cette complétude.
Respirez…
Cela se passe où dans votre corps ?
Est-ce que vous sentez votre cœur s’ouvrir ?
Respirez dedans, sentez-le dans vos cellules, dans votre énergie. Cette sensation d’être complet. Prenez le temps nécessaire pour bien la ressentir dans vos cellules.
Je propose que la prochaine fois que vous avez la sensation d’être seul de faire cet exercice de plonger dedans, d’accueillir, de respirer et d’accepter.
Vous pouvez aussi écrire toutes vos sensations et pensées. Par la suite, aller dans l’expérience du sentiment de complétude ou du sentiment que vous voulez expérimenter. En restant connectées à soi au lieu de choisir de le vivre par des expériences extérieures qui sont éphémères, elles vont se transformer.
C’est cela être connecté à soi, et plus nous le pratiquons, moins nous avons besoin de l’extérieur pour combler l’inconfort.
C’est sûr que c’est un processus qui n’est pas toujours facile de faire face à nos ressentis, nos résistances, nos peurs et nos manques.
Il n’y a pas de pilule magique. Le chemin le plus rapide est de s’observer, s’accueillir avec bienveillance. C’est à nous de répondre à nos besoins avec amour et compassion.
Accepter les parties de nous que nous aimons moins au lieu de les nier. Il est plus important d’être soi-même que d’être quelqu’un d’autre. Ainsi que d’entretenir une relation saine avec soi et de développer l’amour de soi.
Pour avoir d’autres façons de se connecter à soi, voici le lien pour mon article « 5 façons d’être en connexion avec soi-même »
Retrouver la connexion à soi demande un travail sur soi qui n’est pas confortable. Certaines personnes vont préférer ne pas aller dans cette direction pour ne pas déranger les autres, par peur de se retrouver seules ou de ne pas être aimées. Mais un jour, cela nous rattrape. Notre âme va toujours chercher à exprimer sa vraie nature. Cela vaut la peine de faire le travail. C’est à ce moment que nous allons vraiment être épanouies.
Êtes-vous engagé envers vous-même à vivre selon votre vraie nature ?
N’oubliez pas que c’est un pas à la fois.
Je vous laisse avec une citation de Nelson Mandela :
« Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme »